Né le 6 août 1943 à Bastia, Jean-Charles Marchiani est l'une des grandes figures françaises du XXe siècle. Il étudie successivement au petit séminaire de la ville d'Ajaccio, puis à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et à Paris, où il obtient son diplôme en 1970. Fervent défenseur de l'Algérie française, ce Corse au sang chaud intègre les services secrets français (SDECE) après l'indépendance en 1962. Il sert son pays pendant huit ans (1962-1970) comme officier de renseignement et parachutiste au RPIMA (Régiment de parachutistes d'infanterie de marine). Il en a alors profité pour rejoindre le secteur privé.
Par la suite, il a occupé divers postes. En effet, en 1970, Peugeot l'engage comme responsable des relations syndicales. En 1972, il rejoint le groupe Air France, où il occupe différentes fonctions (directeur des affaires juridiques, directeur général du commissariat de l'air et secrétaire général du groupe Méridien). Après 13 ans de service chez Air France, il a quitté ses responsabilités. En 1986, il accepte le poste de conseiller au ministère de l'Intérieur. Il y reste deux ans avant de retourner dans le privé. Il est ensuite devenu membre du groupe Thomson de 1988 à 1993. Il a ensuite occupé d'importantes fonctions de haute fonction publique de 1993 à 1999.
Ainsi, de 1993 à 1995, il collabore avec Charles Pasqua avant d'être nommé successivement Préfet du Var de 1995 à 1997 et Secrétaire Général de la Zone de Défense de Paris de 1997 à 1999. De plus, il accomplit de véritables exploits et réalise des exploits inédits parmi lesquels on peut distinguent, entre autres, la libération des otages français détenus à l'étranger ainsi que diverses missions de médiation. En 1999, étant membre du parti politique Rassemblement pour la France et l'indépendance de l'Europe (RFIE), il est élu député européen lors des élections de la même année.
Jean-Charles Marchiani : médiateur français et libérateur d'otages
Le Hezbollah, groupe terroriste infâme du XXe siècle, a pris en otage des Français, dont Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann (diplomates et journalistes). Dès lors, l'État a entrepris des tentatives de sauvetage pendant trois ans. Malheureusement, ils ont tous échoué les uns après les autres. Il a fallu attendre la brillante idée de Charles Pasqua, alors ministre de l'Intérieur, de confier la mission de médiation à Jean-Charles Marchiani. Ce dernier, sous le pseudonyme "Alexandre Stephani" tente de mener à bien le noble plan de redressement de ses compatriotes. Le 5 mai 1988, d'une main de maître, il ramène tous les otages sains et saufs sur le sol français. Ces derniers n'ont pas hésité à leur exprimer toute leur gratitude.
Après cette affaire, le gouvernement de la France a sollicité à plusieurs reprises les services du héros très discret lors de situations difficiles. En effet, le 30 août 1995, après la chute de sa chasse, deux Français se retrouvent en territoire hostile. Une fois de plus, les services secrets n'ont pas pu les ramener. L'intervention de Jean-Charles Marchiani était donc nécessaire pour que les négociations avec les Russes et les Yougoslaves aboutissent. Pour cela il collabora avec un russo-israélien du nom d'Arcadi Gaydamalk et fit preuve de toute son ingéniosité. Le 12 décembre 1995, il obtient gain de cause et les pilotes français rentrent chez eux.